Problèmes souvent rencontrés
Notre conseil :
Malgré le plus grand soin apporté à votre travail et le strict respect des recommandations techniques, il arrive parfois d’obtenir un résultat moyen, voire mauvais.
Une mauvaise préparation des fonds, comme une utilisation incorrecte des produits demeurent les causes d’erreurs les plus fréquentes.
Le résultat final peut être influencé négativement par une application des produits mal estimée, distance de pistolage, réglage du pistolet, épaisseur des couches, respect des temps de séchage, etc mais aussi par des conditions climatiques changeantes, humidité, température…
Coulure :
Le film de peinture coule en formant des accumulations de produits linéaires qui sont dues à un excès de celui-ci.
Origine : Mauvais diluant ou une proportion de diluant non appropriée, mauvais dosages.
Viscosité du produit trop élevée ou insuffisante.
Buse non appropriée (trop grande) et/ou une pression d’air insuffisante.
Distance de pistolage, entre le pistolet et le support à peindre, incorrecte.
Une technique d’application inadaptée.
Une épaisseur excessive du produit appliqué.
Un mauvais respect des temps de séchage entre couches.
Une température trop basse.
Précautions : Vérifier les indications de la fiche technique.
Vérifier les proportions durcisseur et diluant.
Régler correctement le matériel d’application.
Stocker ou réchauffer les produits et les pièces à traiter aux alentours de 20°C.
Respecter les temps d’évaporation entre couches.
Solutions : Pour éliminer une légère coulure, polir avec du papier abrasif à grain fin et lustrer avec de la pâte abrasive et du polish.
Si la coulure est importante, poncer à fond la surface et repeindre.
Peau d’orange :
La tension du produit n’est pas suffisante et crée un film dont l’aspect est très irrégulier, d’aspect capitonné, comme de la peau d’orange.
Origine : Mauvais diluant ou mauvais dosage.
Viscosité du produit trop élevée.
Buse non appropriée et/ou une pression d’air insuffisante.
Précautions : Vérifier le diamètre de buse du matériel d’application.
Eviter des températures et ou une humidité excessives.
Adaptez la dilution aux conditions climatiques.
Solutions : Pour éliminer un léger effet peau d’orange, polir avec du papier abrasif à grain fin et lustrer avec de la pâte abrasive et du polish.
Si l’effet peau d’orange est très marqué, poncer à fond la surface et repeindre.
Décollement entre couches :
Origine : Support insuffisamment préparé (présence de rouille, d’humidité, de poussière, de graisse ou de saleté)
Incompatibilité entre produits de natures chimiques différentes.
Temps de séchage ou d’évaporation trop court entre les couches.
Phénomène de condensation à cause d’une variation de température.
Précautions : Respecter les instructions d’utilisation données dans la fiche technique.
Préparer soigneusement le support, le sécher, le dégraisser…
Respecter les temps de séchage.
Vérifier que la couche déjà existante soit parfaitement sèche.
Si possible, augmenter le temps entre chaque couche, en mouillant moins.
Ne pas utiliser de produits incompatibles entre eux.
Solutions : Poncer jusqu’à retrouver la couche intacte puis l’isoler et repeindre en appliquant des couches fines, et en allongeant les temps d’évaporation des solvants entre les couches.
Décollement avec des produits polyester (PE) :
Origine : Mauvaise préparation du support.
Séchage aux infra-rouges non conforme aux instructions.
Défaut important de durcissement, non-respect du dosage de durcisseur.
Précautions : Nettoyage et ponçage soigneux du support.
Utiliser un mastic polyester Centrale Directe multifonction.
Bien mélanger le mastic avec le durcisseur en respectant parfaitement les rapports de mélange.
Pour le séchage infrarouge, respecter les temps et surtout la distance avec l’élément.
Solutions : Poncer jusqu’à retrouver la couche intacte. L’isoler et la repeindre.
Défaut d’adhérence du vernis :
Le film de vernis se décolle en s’écaillant du fait d’une adhérence insuffisante de celui-ci.
Origine : Vernis industriel inadapté aux finitions carrosserie.
Couche de laque de base trop épaisse.
Temps d’évaporation entre la couche de base et le vernis trop court.
Intervalle de temps trop long entre l’application de la base opaque et le vernis.
Rapport de mélange vernis/durcisseur incorrect.
Précautions : Respecter l’épaisseur de la couche de laque de base indiquée dans la fiche technique. Respecter les temps d’évaporation entre couche de base et couche finale indiqués dans la fiche technique.
Respecter le rapport de mélange vernis/durcisseur indiqué dans la fiche technique.
Solutions : Poncer, isoler et repeindre.
Traces de ponçage :
Les traces de ponçage se présentent sous la forme de sillons fins de longueurs variables visibles après le séchage complet de la finition.
Origine : Ponçage avec un papier trop gros.
Non-respect de la succession des grains du papier abrasif.
Isolation insuffisante du mastic avant l’application de la laque de finition.
Ponçage du fond alors qu’il n’était pas parfaitement sec.
Fond tendre et élastique.
Epaisseur de laque trop mince.
Précautions : Employer les grains de papiers abrasifs appropriés.
S’assurer que la couche déjà existante soit complètement sèche avant de procéder au ponçage.
Tester le fond au solvant et, si nécessaire car le support est tendre, l’isoler.
Solutions : Poncer et relaquer après un séchage à cœur.
Détourage :
La surface en partie réparée est entourée de lignes qui la mettent en évidence en conséquence d’un degré d’absorption différent de la partie réparée.
Origine : Ponçage du mastic polyester et de la zone de contour avec un papier trop gros ou non-respect de la réduction des grains de l’abrasif.
Sous-couche recouverte trop rapidement.
Fonds sensibles ou non complètement durcis.
Couche trop épaisse, temps de séchage trop court.
Mastic polyester ou apprêt qui déborde de la tôle nue et dépasse sur la finition déjà existante non dépolie.
Précautions : Respecter les instructions de la fiche technique.
Toujours appliquer le mastic directement sur la tôle nue, ne pas le superposer sur la finition déjà existante.
Ne pas poncer avec un papier trop gros, respecter les étapes de ponçage.
Isoler avec un apprêt 2K HS en l’appliquant en plusieurs couches minces et en respectant les temps d’évaporation.
S’assurer d’un séchage impeccable de la sous-couche.
Le séchage avec des appareils infrarouges prévient les phénomènes d’enterrement de la laque car les couches inférieures sont chauffées en premier.
Solutions : Attendre le durcissement à cœur, puis poncer la zone détourée et l’isoler avec un apprêt. Enfin, réappliquer la laque.
Perte de brillance, matage :
Origine : Enterrement de la laque.
Epaisseur de la couche trop élevée.
Fond soluble.
Ponçage non conforme.
Erreur de durcisseur, durcisseur ayant réagi avec l’humidité ou durcisseur altéré.
Mauvais dosage du durcisseur.
Conditions météorologiques défavorables, combinaison avec de l’humidité.
Trop faible circulation d’air lors du séchage ou séchage interrompu.
Précautions : Respecter les proportions de mélange prescrites.
Utiliser le bon diluant.
Refermer les diluants de durcisseur.
Respecter les épaisseurs de couches prescrites.
En cas de teintes à mauvais pouvoir couvrant (bleu/jaunes/rouge), utiliser les apprêts Nuance SC50 ou SC55 pour se rapprocher de la teinte finale.
Respecter les temps de séchage préconisés.
Contrôler la circulation d’air.
Solutions : Essayer d’abord de polir avec une pâte à polir LF4020, puis avec le lustrant LF4050 ou 4055.
Si le matage n’a pas disparu, procéder à une nouvelle finition.
Cratères, refus :
Ils se présentent comme des retraits localisés de la couche supérieure sous forme de petits cratères circulaires superficiels ou profonds qui peuvent laisser apparaître la couche inférieure.
Origine : Présence de substances incorporables aux produits de peinture ou pollution du réseau d’air (eau, cire, graisse, huiles silicones, traces, etc).
Apport de produit contenant des silicones lors du ponçage ou utilisation d’aérosol (ex : rénovateur plastique d’intérieur).
Dégraissage de la surface insuffisant.
Précautions : Entretien régulier du compresseur et des filtres séparateurs d’eau et d’huile du manodétendeur.
Effectuer le dégraissage de la surface avec un diluant antisilicones, avant et après ponçage.
Nettoyage encore plus soigneux avant la mise en peinture.
Solutions : Appliquer la finition en plusieurs couches fines et sèches.
En dernier recours, il est possible d’utiliser un anti silicones à ajouter au produit de finition.
Sinon, poncer la pièce et laquer une nouvelle fois.
Formation de piqûres :
Elle consiste en l’apparition de minuscules trous à la surface du film de peinture.
Origine : Mauvaise isolation des produits polyester.
Sel et minéraux dans l’eau de ponçage.
Support insuffisamment nettoyé et séché.
Air de pistolage pollué en eau, apparition d’eau de condensation du fait d’une variation de température.
Utilisation d’un catalyseur non adapté.
Evaporation irrégulière du mélange de solvants.
Ventilation insuffisante dans la cabine.
Sueur des mains déposées sur la surface lors du passage du tampon d’essuyage.
Nombre de couches excessif.
Non-respect du temps de séchage entre les couches.
Précautions : Procéder au nettoyage soigneux du support avant peinture avec le nettoyant de surface PS10.
Isoler correctement les produits polyester.
Eviter l’eau de condensation, pour s’assurer d’un air de pistolage parfaitement propre et contrôler régulièrement les séparateurs d’huile et d’eau.
Utiliser de l’eau déminéralisée pour le nettoyage.
Contrôler régulièrement le recyclage de l’air dans la cabine.
Observer le temps de séchage entre les couches.
Solutions : Poncer soigneusement et appliquer de nouveau la base et la finition.
Tâches de peroxyde :
Il s’agit de remontées roses qui forment des tâches correspondant aux zones mastiquées sur la finition.
Origine : Utilisation d’une quantité excessive de catalyseur pour mastic polyester.
Précautions : Respecter scrupuleusement l’ensemble des instructions de la fiche technique. Mélanger parfaitement le mastic avec son catalyseur.
Solutions : Poncer, isoler et appliquer de nouveau la finition.
Matage, farinage, craquelures :
Il s’agit d’une importante perte de brillance de la finition que le lustrage, même mécanique, ne peut pas compenser, avec formation superficielle d’un voile blanchâtre poudreux et de craquelures profondes (cracking).
Origine : Défaut d’application : trop mouillé, trop sec ou pas couvert suffisamment.
Rapport incorrect des catalyseurs.
Utilisation d’un catalyseur défectueux ou non adapté.
Négligence lors du stockage des catalyseurs déjà utilisés (emballages mal fermés).
Absorption d’humidité par le produit de peinture pendant la phase d’application.
Erreur dans le choix des différentes variantes de la série (plusieurs nuances).
Diamètre de la buse et/ou pression de pistolage incorrecte(s).
La surface à réparer a été modifiée par le temps (UV).
Précautions : Comparer la teinte avant application en pistolant une plaquette test.
Utiliser la méthode de raccord le plus souvent possible.
Solutions : Nuancer la teinte, poncer et laquer de nouveau. Polir les zones environnantes.
Anomalies de teinte :
Origine : Défaut d’application : trop mouillé, trop sec ou pas couvert suffisamment.
Diamètre de la buse et/ou pression de pistolage incorrecte(s).
Erreur dans le choix des différentes variantes de la série (plusieurs nuances).
La surface à réparer a été modifiée par le temps (UV).
Précautions : Comparer la teinte avant application en pistolant une plaquette test.
Utiliser la méthode de raccord le plus souvent possible.
Solutions : Nuancer la teinte, poncer et laquer à nouveau. Polir les zones environnantes.
Jaunissement du vernis :
Origine : Durcisseur non approprié ou éventé.
Précautions : Fermer le bidon de durcisseur immédiatement après utilisation.
Respecter scrupuleusement le rapport de mélange vernis/durcisseur indiqué dans la fiche technique.
Solutions : Poncer et laquer de nouveau.